Free to run: courez... au cinéma




Par les temps qui courent, je ne suis pas contre un petit air de liberté. Le réalisateur Pierre Morath en fait souffler un grand au cinéma, qui donne envie de chausser aussitôt ses baskets. "Free to run" est plus qu'un documentaire. C'est un concentré d'émotions, le portrait d'une époque et une ode passionnée à la course à pied.

Témoignages inédits, images d'archive jamais visionnées, séquences chic et choc: la bonne nouvelle, c'est que ce bijou de documentaire sort en salle. Comme dit mon homme (qui ne court pas) en voyant le lancement: "même à moi, ça me donne envie de le voir". Parce que cela fait du bien de voir et d'entendre des femmes et des hommes qui se sont battus pour leurs droits. Le droit à courir des marathons pour les femmes, le droit à vivre de son sport pour les athlètes. Le droit, pour toutes et tous, à pouvoir courir hors des stades sans être considérés comme de gros pervers (mais si!).

Vous lirez sans doute des tas de vrais critiques cinématographiques qui vous résumeront le film, qui vous énuméreront les célébrités et les moments d'anthologie qu'on y voit. Moi, je profite de mon blog pour vous livrer mes impressions plus décousues et toutes subjectives. Pour vous dire, par exemple, que, oui, bien sûr, j'avais entendu parler de Noël Tamini et du mouvement Spiridon qu'il a fondé autour de la revue du même nom. Mais j'étais loin de me douter que Spiridon était un "runner way of life", un véritable mouvement de contestation et une grande bouffée d'air frais: courir libre!

Merci, Spiridon! 


Perso, je n'ai qu'une envie, c'est pouvoir sauter un jour au cou de Noël Tamini pour lui dire merci, merci d'avoir insufflé ce joyeux vent rebelle dans la course à pied, merci d'avoir défendu le droit des femmes à courir avec d'autres merveilleux hurluberlus comme Yves Jeannotat. C'est grâce à des gaillards comme lui, malicieux, épris de liberté et de course à pied, que filles et garçons de tous âge ont gagné le droit de faire autre chose que des tours de stade!

Au cinéma, pendant la séance, ça riait quand un éminent médecin expliquait que les femmes n'étaient pas faites pour la course à pied (et c'est les garçons qui riaient le plus fort), ça pleurait quand on apprenait la mort de l'incroyable Steve Préfontaine, fauché en pleine jeunesse; ça frissonnait, ça trépignait, ça huait et ça applaudissait de toutes parts.

A la fin de Free to run, je me suis demandé si je n'allais pas lancer un mouvement pour le retour des tshirt en coton dans les compétitions. Et je n'ai toujours pas tranché. Remarquez, si je trouve un vieux tshirt orange frappé du logo Spiridon, c'est pas dit que je ne coure pas Sierre-Zinal avec.

Allez, je vous laisse pour un footing, sans montre ni cardio, juste pour le simple plaisir de célébrer la liberté et la vie.

L'Escargote
 

Le site du film: http://freetorun.ch/fr/accueil/


Psst, pour celles et ceux qu voudraient se plonger dans les numéros historiques de Spiridon, c'est par là! http://www.spiridon.ch/ cliquer à gauche sur "archives"
Vous y trouverez par exemple le numéro de lancement de 1972, entièrement numérisé.

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