Ces blessures qui font partie de la vie

Il y a eu ce déséquilibre, cette sensation que le pied partait en rotation et ce crac, coincidant avec une douleur fulgurante, du bout du pied au milieu du mollet. Je me rattrape à un tronc. Premier examen: est-ce que j'arrive à poser le pied? Oui. Cela fait un mal de chien mais oui. Allez, un pied devant l'autre, tu peux le faire. C'est bien.

Maison. Glace. Et puis les émotions. La tristesse. Le sentiment d'impuissance. Je décide de faire face à la réalité: oui l'accident s'est produit. Peut-être ces chaussures étaient-elles trop souples. Bien sûr j'ai eu un moment d'inattention et oui j'étais crevée. Le fait est que ça s'est produit et que je ne peux pas revenir en arrière. J'envoie un mail aux organisateurs de la course du lendemain. J'annule aussi un cours de ski. Voilà c'est fait. Direction les Urgences. Le diagnostic est "bon": pas d'arrachement de l'os. "Juste" le ligament. Retour maison. Glace.

Pourquoi je raconte cela? Parce qu'aussi difficile et douloureux que cela puisse être, la blessure fait partie de la vie et de l'entraînement. Une fois qu'elle s'est produite, oui, bien sûr qu'on a le droit d'être triste. Une fois cette tristesse ressentie et admise... eh bien c'est le moment de se dire que demain sera meilleur, et d'aller de l'avant.

Imaginer qu'on peut se passer des accidents et des maladies en phase de préparation, c'est comme penser qu'on peut traverser la vie sans problèmes et sans deuils. Alors oui, je reste triste et furieuse de ne pas pouvoir courir après une entorse. Mais savoir que ça fait partie de la vie et des événements susceptibles de se produire m'aide à accepter, à avancer et à me projeter dans mon objectif. Et à relativiser!

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