Courir, mais pas que
J'aime la course à pied, ce n'est pas un scoop. La course m'a offert d'immense joies, l'ivresse de courir dans des paysages extraordinaires, des amitiés, des défis et une meilleure connaissance de mes capacités. Entre autres joies! Elle m'en offre encore, d'ailleurs, comme ce footing à l'aube, l'autre jour, dans une ambiance de début d'été et de grand beau temps, au bord du lac.
Et voilà que je me mets à faire des infidélités à ma passion. Contrainte et forcée, d'abord, pour cause de blessure. C'est vrai que j'ai bien cru que c'était la fin du monde lorsqu'on m'a expliqué que la course en montagne, c'était terminé pour un moment. Moi qui regardais comme des extraterrestres ces drôles de zèbres qui courent un peu mais qui font AUTRE CHOSE (il y a vraiment des gens bizarres sur terre), j'ai, du bout du gros orteil, commencé à rejoindre leurs rangs.
Comme le battement d'ailes du papillon qui finit par provoquer une tempête à l'autre du bout du monde, ce déplacement de mes centres d'intérêt sportifs a eu toutes sortes de répercussions. Le truc dingue, ça a été de découvrir qu'il existe autre chose que la course à pied et la montagne quand on a envie de prendre l'air et de bouger.
Vélo, mon amour

Vélo, mon amour
Un peu de vélo, quand on est blessé, soit. Mais en faire, TOUT LE TEMPS? Je veux dire, quand on n'est pas obligé? Quelle drôle d'idée. Et peu à peu, j'ai fini par changer mon fusil d'épaule. Je l'avoue: je me suis mise à aimer ça, le vélo. Entre parenthèse, posséder un vélo de course performant et beau comme un... vélo, ça aide. Même si on ne prétend pas au maillot jaune. Passer une vitesse du bout des doigts, se laisser emporter avec légèreté le long du ruban de la route...
L'été, ça aide aussi beaucoup, même si j'envisage sérieusement l'achat d'un caleçon cycliste long (on aura tout vu) pour des jours inévitablement plus froids. L'odeur des roses le long d'une route dans les vignes et les paysages grandioses de ma région, ça a achevé de me séduire. Au point de trouver vraiment trop bref le trajet de retour depuis le boulot.
L'été, ça aide aussi beaucoup, même si j'envisage sérieusement l'achat d'un caleçon cycliste long (on aura tout vu) pour des jours inévitablement plus froids. L'odeur des roses le long d'une route dans les vignes et les paysages grandioses de ma région, ça a achevé de me séduire. Au point de trouver vraiment trop bref le trajet de retour depuis le boulot.
Et puis l'eau, c'est chouette aussi. J'avais oublié que j'aimais bien ça, l'eau, même si je nage comme une enclume. La saison des piscines en plein air, ça aide. Mais mon royaume est devenu un empire depuis que j'ai (re)découvert la nage en eau libre. Et même si je nage encore plus comme une enclume, avoir la liberté de plonger dans un lac en combi de néoprène, c'est un plaisir rare. Avaler des tasses et des tasses dans une eau verte, avec zéro centimètres de visibilité et en pelant de froid, ça peut paraître rébarbatif au départ... mais quelle sensation de légèreté et de liberté, aussi.
Une fille multisports

Incroyable, donc: je suis passée de l'autre côté du miroir, du côté obscur de la Force, bref, j'ai rejoint la secte des gens qui adorent la course à pied, mais sans être exclusifs. Oui, il y a d'autres sports qui sont désormais tout aussi importants pour moi. Et je sais d'ores et déjà que ça a changé ma manière de courir. Pas question désormais de me séparer de mon vélo: les sorties longues en endurance douce, la montée dans le vignoble, les virées au pied du Jura, je garde. Quitte à courir moins, quitte à courir autrement.
Il m'en a fallu du temps pour réaliser que les sports ne s'excluent pas, mais se complètent. Et voilà que je me sens plus complète aussi, épanouie dans cette diversité. Un jour, quand je pourrai de nouveau grimper et faire des tas de choses en montagne, il est bien possible que j'y aille... à vélo.
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