Kilian et moi
Courir, ce n'est pas donné à tout le monde. Je viens d'une famille où les coureurs à pied (et les sportifs en général) étaient considérés comme "sonnés" ou "roillés". Comprenez: marteau, fada, taré. Ceci expliquant peut-être cela, ma famille n'avait absolument rien pour faire du sport, avec une tendance certaine à l'embonpoint, entre autres paramètres de base. Eh oui, il y a ceux qui gagnent à la loterie génétique, comme Kilian Jornet, et il y a les autres, ceux qui héritent du ticket "merci d'avoir joué". A l'école, l'épreuve d'endurance s'apparentait à une sorte de torture. Il fallait courir le plus vite possible le long d'un circuit donné, en se faisant houspiller par le prof. Rétrospectivement, je constate qu'en fait... je n'ai jamais couru en endurance à l'école. On m'aurait dit qu'il était possible de courir en parfaite aisance respiratoire, j'aurais cru à une blague. Bref, je détestai...