Toujours plus léger? Pas si sûre

J'ai des nouveaux bâtons de trail. Et je ne les quitte quasi plus depuis que je les ai essayés sur un parcours d'un peu moins de 25 bornes, 1500 mètres de dénivelée, accidenté à souhait, gras, instable, j'en passe et des meilleures. C'est même la première fois que j'utilise les bâtons à la DESCENTE (mais oui, Madame!). Et c'est aussi la première fois que j'ai des courbatures aux bras après une rando.

Ces merveilles qui m'ont séduite attaquent parfaitement le terrain, sont d'une stabilité à toute épreuve malgré le fait qu'elles soient télescopiques, solides, d'un superbe bleu turquoise évoquant les mers du Sud et... en alu. Oui vous avez bien lu: en alu et pas en carbone! Alors oui, elles pèsent un peu plus que anciens bâton en carbone, mais pour un prix deux fois plus doux. Bonus, je peux les utiliser toute l'année car leur poignée en fait aussi de formidables bâtons de ski.

De l'alu, donc. Incroyable mais vrai, alors qu'on nous vante le carbone sur tous les tons, j'ai rétropédalé du carbone à l'alu. Que s'est-il passé? Une volonté de se singulariser? Même pas. C'est très bêtement terre à terre.

Le poids de la légèreté

Oui, le carbone c'est léger. C'est magnifique d'avoir des bâtons légers. Et c'est d'autant plus apprécié lorsqu'ils passent l'essentiel du trail sur le sac, faute de servir à quoi que ce soit. Retour sur une déception: y a trois ans, j'opte avec enthousiasme pour des bâtons à trois brins en carbone d'une célèbre marque qui commence par R. Un enthousiasme qui me coûte un sacré budget, à l'époque, mais que voulez-vous, c'est le top.

Un des brins du bâton droit n'est pas bien ajusté: il se déboîte constamment malgré le super système avec la petite ficelle qu'on tire et qui fait clac. Pour le maintenir, le scotch isolant fait l'affaire à condition qu'il ne pleuve pas trop. Essai aussi sans scotch isolant pour replier ces foutus bâtons. Légers, légers, certes... Mais pas faits pour vraiment pousser dessus dans une forte montée.

Bref, ils sont restés à la maison plus souvent qu'à leur tour. Jusqu'à ce que je me remette à l'alu et redécouvre à quel point une paire de bons bâtons peut être une aide. Dans ma catégorie de "finisher", loin des podium, la chasse à l'ultra light n'a guère de sens. Un équipement solide, avec un bon rapport qualité-prix, garde en revanche tout son sens.

Et puis, du gantelet, je suis revenue à la dragonne. Eh bien qu'est-ce que c'est plus pratique quand on a 1) la goutte au nez 2) un vêtement à changer 3) un ravito à prendre au vol (sans éborgner son poursuivant).

C'est peut-être ça, la décroissance?

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