Courir moins... et pour autrui

Voilà 10 ans que je cours. Quel bel anniversaire! En 10 ans, je me suis frottée à toutes sortes de distances, de terrains et de températures. Avec une question sous-jacente: "en suis-je capable?"

A ma  grande surprise, j'ai découvert que j'adorais courir en hiver, malgré les couches de vêtements. Que j'aimais l'effort soutenu, en montagne. Que les courses courtes me cassaient littéralement, au contraire du marathon. 

 Marathon, mon amour

Ah! Le marathon. En cette période où je cours moins, c'est peut-être ce qui me manque le plus. Pour moi, le marathon, c'est presque méditatif. Prendre le temps de m'installer dans la course. Trouver le rythme qui me permette de voir défiler les km comme dans un voyage. Connaître des coups de moins bien, des coups de mieux, parfois échanger avec d'autres gens et franchir enfin cette ligne d'arrivée avec la fierté d'avoir parcouru ces 42, 195 km et parfois, d'être allée au bout de moi-même.

Le marathon c'est un voyage et comme une étape de vie en accéléré. Dans ma pratique de coureuse à pied, c'est irremplaçable. 

J'ai même été attirée, un temps, par l'Ultramarathon, à la confluence de mon amour de la montagne, de la course à pied, d'une certaine lenteur, de la variété (monter, descendre, monter, douter, redecendre, monter, se sentir pousser des ailes)... Ce n'est plus à l'ordre du jour bien sûr, mais même si je retrouve les capacités physiques, je ne sais pas si je m'alignerais sur ces formats XL. Ce que j'aime bien avec le marathon, c'est que cela reste relativement court, quelques heures d'efforts. Si j'ai envie de partir pour une journée ou plus, je préfère le mode rando... Ne suis-je pas, au fond, une grande flemmarde?

Le retour de la motiv'


Alors que faire quand momentanément on ne peut pas courir de marathon? Du triathlon, oui... mais ce n'est pas pareil. Certes, j'adore le moment de la compétition, mais l'entraînement natation dans des lignes surpeuplées et le vélo dans le trafic dense... ou la nuit... j'avoue que j'ai un peu de peine, même si je m'y fais.

Mon truc à moi, qui a remis de la légèreté et de la motivation dans mes entraînement, c'est de courir pour les autres et de récolter en courant des fonds pour une association.

Il y a bien sûr mille et une causes qui valent la peine. Samedi, j'ai pris le départ du Marchethon, en faveur des personnes atteintes de la mucovisidose. Cette maladie génétique fait que le mucus des bronches s'épaissit démesurément, entre autres troubles. Les jeunes gens touchés par cette maladie ont une espérance de vie très faible... Alors, le temps d'une course et de trouver quelques centaines de francs pour eux, oui, ça m'a plu et ça m'a émue.

Le jour où je pourrai à nouveau courir un marathon, je courrai pour vous, les loulous, au souffle si fragile. Et pour toutes celles et tous ceux qui se battent au quotidien et ne peuvent pas courir.

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