Le Marathon m'a appris à courir sous la pluie

"Mais comment tu fais pour aimer courir sous la pluie?", me demande l'homme toute à l'heure, me voyant attraper mes baskets et ma veste gore-tex alors qu'un rideau de pluie s'abattait sur la ville. J'ai répondu par un éclat de rire en expliquant que quand j'étais petite, je n'avais pas le droit de sauter dans les flaques d'eau, et que depuis, je profitais à fond.

N'empêche que je me la suis reposée en courant, cette question: qu'est-ce qui fait que j'ai autant de plaisir à courir par tous les temps, et même de nuit? A ma grande surprise, la réponse a jailli: le marathon!

Avant le marathon, je choisissais mes sorties. S'il pleuvait trop, je restais courageusement à l'intérieur, décidant que le fitness, cela faisait aussi l'affaire. Et puis, un jour, je n'ai plus eu le choix. J'avais, sur la table, mon plan d'entraînement pour mon premier marathon. Pas question de rater une sortie. La sortie longue du samedi, s'il fallait la faire dans le vent et la pluie... eh bien, il fallait la faire! Les montées d'escaliers sous la neige? Check! Un semi-marathon de nuit? Fait. Et j'ai survécu à tout cela, plutôt bien.

Pendant le marathon, j'ai eu l'impression de voler, tant j'étais heureuse et légère. Dans les moments plus difficiles, je me suis rappelée des conditions météo de mon entraînement, de la fatigue, des levers aux aurores et des muscles qui crissaient dans le froid, par moins dix degrés. Le marathon, c'est jamais aussi dur que l'entraînement. Oui, l'entraînement m'avait forgée un mental de championne.

Depuis, je cours par tous les temps, dans toutes les conditions. Parce que j'aime ça, courir. Et, lorsque pour mon 4e marathon, celui d'Edimbourg, une alerte tempête a été lancée, j'ai trouvé que c'était dans la suite logique des choses. Courir au cœur des éléments, être vivant, profiter.

Commentaires

  1. C'est exactement ça. Quand tu prepares un marathon tu ne peux plus te poser la question si tu sors ou pas pour faire ta séance car si tu ne l'as fait pas faudra la reprogrammer et puis il faut la faire parce que c'est toi qui t'es engagée et qu'au fond de toi tu aimes ça. Si tu commences a plus courir quand il pleut, il neige ou y'a trop de vent ça se complique drôlement. C'est ce que je dis aux personnes qui me disent que je suis folle de courir sous un tel froid. On fini pas aimer ça en plus tu as raison. Un bonne séance fraiche en foret pendant que les gens zonent sur leur canapé un dimanche matin, moi j'adore !

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  2. "Le marathon, c'est jamais aussi dur que l'entraînement"
    tout est dit!!! j'approuve à 300%
    ;o))

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