Le cross, c'est aussi pour les filles (et pour les Escargotes)

À l'heure où les courses à obstacles et dans la boue fleurissent un peu partout, je m'étonne toujours du nombre si bas de filles populaires qui s'alignent sur les cross en hiver. Pourtant le cross c'est un format court, c'est rigolo et en plus, c'est bon pour les guibolles et pour le cardio. Disons-le tout de suite: moi je suis nulle, je patauge, je ralentis, mais j'aime bien le cross.

Cette année, un cross populaire, organisé par mon club, marquait la suite de ma reprise. Je ne m'attendais pas à faire des exploits, mais cette course me permet de me situer au niveau forme. J'ai "embarqué" avec moi une copine qui s'est remise d'une grave maladie. Beaucoup de filles s'étonnaient: "Quoi? Vous faites cette course de malade?", disaient-elles alors que beaucoup, bien meilleures coureuses que nous, nous assuraient que "non, c'est pas pour moi." Chez les hommes, c'est différent. Énormément de populaires de tous les âges viennent se tester (Sur un cross, les hommes et les femmes courent séparément).

Bref, ma pote et moi, on s'aligne. Le peloton est minuscule, on tient presque toutes sur la ligne de départ. J'essaie de me mettre en retrait. Et c'est parti. Les filles partent vite, trop vite pour moi. Je n'essaie pas de les suivre, mais je vais trop vite quand même par rapport à ce que je peux, sais faire. L'heureuse surprise, c'est que, même si je dérape un peu dans la boue et que j'ai encore du mal à vraiment contrôler mes appuis en douceur, je saute par-dessus les troncs sans problème, me recevant comme si de rien n'était sur l'une ou l'autre cheville.

Il y a 5 tours de 1 km (à peine moins). Au 3e tour, je n'en peux plus. J'ai l'impression d'avoir le moteur qui cale. D'ailleurs, je me suis fait dépasser par le monde entier. J'ai mal géré l'effort et pourtant j'essaie de continuer "à fond" mais j'ai sérieusement ralenti. C'est l'habituel coup de mou du milieu, mais en pire. J'entends des encouragements, ça me stimule mais... je dirais presque que je souffre. Allez, je le dis: je suis à la peine. Et j'ai la preuve que je dois continuer à travailler la force. À moi les montées d'escaliers et le fractionné en côte.

Puis vient le 5e tour et là, on dirait que le corps s'est habitué à l'effort et le mental sait que c'est la fin. Je garde le rythme. Je rejoins peu à peu ma pote qui est à la peine. Je lui dis, "allez, on finit ensemble" et je veille à ne pas accélérer. On voit l'arche d'arrivée et on franchit la ligne ensemble alors que le départ du Cross hommes vient d'être donné. Nous sommes hors d'haleine, boueuses et fières. On l'a fait. Rendez-vous l'année prochaine!

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