La paresse n'est pas (toujours) mère de tous les vices

A quoi ressemble une dernière semaine de préparation de marathon? A rien, serais-je tentée de dire. Après des semaines à braver, dompter, composer avec les éléments suivants : météo, boulot, conflits d'agenda, vie familiale et sociale, manque de sommeil,  virus hivernaux,  stress... tout ça pour engloutir des kilomètres,  apprivoiser l'allure qui sera celle du marathon, tester les ravitaillements possibles, renforcer le cardio, les abdos, bref, entraîner avec rigueur la machine aux heures les plus inédites du jour et de la nuit... Après des semaines de tout ça, il y a la dernière semaine. Celle où on lève le pied.
Pour reprendre des forces et arriver le plus frais possible sur la ligne de départ, à chaque coureur sa méthode. La mienne tient dans un grand principe: décompresser.  Dormir,  siester, glander, lire un bon polar, savourer un capuccino ou un carré de choc... En réalité,  je me transforme en une espèce de loir qui dort, mange, se dégourdit un peu les papattes dans un léger petit trot, s'étire et... se rendort.C'est tout juste si je n'hiberne pas.
Et la pression,  me direz-vous? C'est mon premier marathon, je n'ai jamais couru la distance, c'est l'inconnu,  certes. Mais je me suis entraînée pour cela, avec sérieux.  Alors place à un peu de légèreté: ma vie n'en dépend pas. La course à pied est juste une belle façon d'apprendre à se connaître, se lancer des défis  et surtout de célébrer la vie. En attendant, je reprends des forces, je regarde le temps passer en me disant que j'ai bien de la chance.
Toute petite face à quelque chose de très grand, je vais vivre une première fois. Il vaut certainement la peine, pour vivre pleinement cet instant, de courir un peu moins et de rêver un peu plus. Comme nous l'enseignent les préparations de marathon!

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