Le bonheur rare de courir en hiver

Youpie! Je prépare un marathon de fin d'hiver! Bon, il y a bien quelques drôle de conséquences imprévues... mais il en faudrait plus pour refroidir mon enthousiasme! En voici un petit aperçu:

1) Une augmentation exponentielle du nombre de lessives. J'ai l'impression d'avoir une équipe de foot à la maison... Eh non, c'est juste moi et le fameux principe de l'oignon. Entre la sous-couche, la sous-sous-couche, la couche du dessus et le caleçon long qui s'est pris une flaque de boue, sans oublier le soutif, le bonnet, le buff etc, je peux bientôt ouvrir une blanchisserie industrielle.

2) Un humidificateur d'un nouveau genre pour mon chez moi: il y a toujours une paire de baskets qui est en train de sécher dans l'entrée... Je suis d'ailleurs contente d'être abonnée à un bon vieux quotidien en papier... Vous avez déjà essayé de faire sécher vos chaussures avec une tablette numérique, vous?

3) L'habitude de porter du lourd. Génial, j'ai une douche au boulot et je peux parfois m'entraîner pendant la pause de midi. Or toutes ces couches (voir point 1), il faut bien les transbahuter, non? Mon gros sac de sport fait le bonheur des heures de pointe dans les transports en commun. "Non, non, je vous assure, je fais de la course à pied pas du hockey sur glace!"

4) La course au feeling et pas aux instruments: lorsque mon vieux cardiofréquencemètre s'est mis à m'indiquer 218 pulses lors d'un entraînement en endurance fondamentale, j'ai commencé à m'inquiéter. Avant de me ruer chez le cardiologue, je me suis renseignée: certaines marques ont tendance à s'affoler lorsque la température descend au-dessous de zéro (Sigma, si tu m'entends...).

5) Le grand classique du ski de fond et de randonnée, expérimenté en plaine lors d'un semi-marathon d'entraînement: zut, ma gourde a gelé. Ah ben mince, la pâte de fruits aussi.

A cela s'ajoutent d'autres joies vécues par bien des adeptes de la course hivernale: du "non je ne sors pas du hammam, c'est juste la polaire qui était de trop" à "glagla si ça continue j'ai les mains qui vont tomber"(ou les variations de température intempestives en cas de mauvaise gestion du système des sous-couches); les cuisses constamment glacées quel que soit ledit nombre de couches; les trottoirs verglacés ou les bords de trottoirs traitreusement dissimulés par un tas de neige (et ça c'est mon pied dans le trou); l'exotisme d'une sortie en plein midi (courir de jour c'est drôlement chouette, j'avais oublié); la solitude de la coureuse lâchée par sa frontale alors que la nuit tombe sur la forêt (boum, paf... ça c'était un sapin en travers du chemin), l'éternelle goutte au nez alors que zut-j-ai-encore-oublié-de-prendre-un-mouchoir (à ski c'est encore plus rigolo, avec les bâtons...) ...

Le pire, dans l'histoire, c'est que courir en hiver, c'est vraiment magique et je n'y renoncerais pour rien au monde!

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