Marathon - de la discipline avant toute chose

"Un marathon peut se décomposer ainsi : 15% de matériel (chaussures) + 30% d'entraînement + 5% d'alimentation et enfin 50% de mental ! Autrement dit, quand on est sur la ligne de départ, il faut partir vainqueur!" Ces mots, lus sur l'excellent blog de Miss Evidence, me laissent songeuse. 

D'autant plus qu'elle précise ce qu'il faut entendre par mental: "S'équiper de pensées positives est une bonne philosophie : Je me sens bien, je suis décontracté, le temps est agréable, j'ai envie de réussir, je me suis bien préparé, j'y arriverai, ma tête est libre, j'ai bien profité de courir dans ma forêt verdoyante, etc."

Pla-ni-fier son marathon

Tout cela est bel et bon mais... est-ce suffisant?  Pour moi, il manque un ingrédient essentiel: et la discipline, dans tout ça?

La discipline, c'est d'abord planifier son marathon. Déterminer un objectif (que ce soit terminer en forme ou faire moins de trois heures!) et établir un plan d'entraînement qui corresponde à l'objectif visé. C'est se donner les moyens de réaliser son objectif en s'entraînant selon le plan défini, en ayant le matériel adéquat et, si nécessaire, en adoptant sa manière de se nourrir.

Et, le jour-J, à l'heure H, c'est de la discipline, encore de la discipline. Malgré l'enthousiasme du départ, malgré l'énergie que l'on se sent, la clé de la réussite consiste à respecter scrupuleusement le plan de course établi en fonction de l'objectif. En un mot: ne pas partir trop vite... et avoir la sagesse de ne pas accélérer. Non, ce n'est pas très jouasse; oui, ça demande de la patience et de l'humilité. 

Emil l'avait dit

"Le marathon, au début, on s'ennuie un peu": en substance, c'est ce qu'aurait dit Emil Zatopek... Et cette parole de champion me paraît pleine de bon sens. Elite ou populaire, la bonne gestion du marathon revient à ne pas se griller dans la première partie du marathon. Combien sont partis comme des bolides, portés par leurs "bonnes sensations", pour caler au 30e kilomètre?

Miss Evidence en donne d'ailleurs une parfaite illustration, avec humour et clairvoyance, dans le compte-rendu de son marathon de New York. Portée par l'euphorie du moment, elle s'est joyeusement cramée. 

Une coureuse m'a dit un jour: "préparer un marathon c'est comme faire ses gammes en musique". Sur le moment, je n'ai pas compris... jusqu'au jour où j'ai commencé à m'entraîner pour mon premier marathon. J'ai alors découvert une école de rigueur, de discipline, de plaisir aussi, mais à mille lieues de l'attitude "easy runner" qui peut paraître très attirante aux novices.

Si l'on accepte de se plier à cette discipline, si l'on est régulier à l'entraînement, si l'on se présente sur la ligne de départ avec l'envie de manger le monde, mais qu'on a la sagesse de respecter son plan de course, alors, oui, mille fois oui, on a de fortes chances de vivre un immense bonheur et une expérience inoubliable. 

En marathon, la discipline, c'est devenu ma meilleure copine.

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