Gérer... l'après

Depuis mars, je m'y prépare. Depuis que j'ai décidé de courir ce marathon dans le désert. A quoi?, me direz-vous? A l'après. Après cette année de course intense... A préparer l'après rêve, le retour à la vie quotidienne à une période où, d'habitude, je cours. Et j'avoue que la course est une ressource en ce moment de l'année où les jours sont si courts et oarfois bien gris. Dès le mois de mars, j'y ai réfléchi, et j'ai écouté mes envies, du moins certaines.

Après deux marathons en cinq semaines, ma décision de faire une coupure de trois semaines était irrévocable. J'ai besoin de ce repos, de laisser mon corps et mon esprit profiter d'autre chose. Bien sûr, cela peut être confortable ou rassurant de se jeter dans un nouveau plan, un nouveau défi. Mais à quel prix pour la santé et la vie sociale? Je ne suis pas qu'une marathonienne et je ne veux pas me résumer à cela.

Trois semaines de coupure, donc. J'ai le choix de les voir comme une sanction que je m'inflige, ou comme une opportunité. Je choisis la deuxième. Bien sûr, je me réjouis de reprendre des footings. En attendant, la semaine, rien ne m'empêche de poursuivre/ reprendre le gainage ou de faire de la marche rapide. Pour l'instant, mon intention de remettre les pieds dans un fitness a fait long feu... Mais qui sait?

Le week-end, si la neige est au rendez-vous, hop sur les skis ou les raquettes. Tranquille: rien ne m'oblige à foncer comme une dingue. Pas de neige? Rando! Temps pourri? Une copine me propose de remettre nos chaussons d'escalade. Et si j'allais voir un film ou expo avec mon amoureux?

Je m'y suis longtemps préparée, à cet "après objectif". Et maintenant qu'il est là, ce temps d'atterrissage en douceur, je le savoure. Je vis avec gratitude cet espace de liberté. Pas de petite voix pour me dire qu'au lieu de me balader pépère au-dessus du brouillard, je ferais mieux de faire 6x2000 mètres. Je vais boire un apéro avec des copains sans me poser de questions.

Et vous savez quoi? Je profite à fond de l'hiver et de la vie. Sans objectif, sans plan d'entraînement. Je lis des bouquins, je sors (ok, je bosse aussi un peu trop), je vois des gens, de ceux qui ne font pas forcément du sport. Et même... je me repose. Incroyable mais vrai: ça fait aussi du bien.

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