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Un, deux, trois... mon 1er triathlon

Prologue Il y a eu ce verdict: fini la montagne et encore plus la course en montagne, pour une douzaine de mois au moins. Comme un grand trait tiré sur mon objectif de l'année qui était un trail de 60 km en montagne, et sur Sierre-Zinal. Un rêve suspendu, un goût d'inachevé et la montagne qui m'est soudain comptée à dose homéopathique , me laissant désemparée... Après avoir pleuré toutes les larmes de mon corps et provoqué une dramatique montée des eaux (oui c'est donc moi), je commence à me ressaisir. Je suis très triste et déçue, mais il y doit sûrement y avoir des tas d'autres choses chouettes à faire. Parmi les choses agréables, les adorateurs d'Esculape m'autorisent à pratiquer le vélo et la natation, sans réserve. Et à un peu de course à pied, dans certaines conditions. Voilà qui me laisse une marge de manœuvre pour expérimenter de nouveaux trucs! "Tu peux nager, faire du vélo... Pourquoi tu ne ferais pas le mini triathlon d'à côté?...

Sous la neige - point météo

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29 décembre 2015: vue sur les Portes du Soleil sans neige Effet de "El Niño" ou pas, on vient de vivre quelques mois pleins de surprises. A la fin du mois de décembre de l'an passé, on montait à pied sec et en chaussures légères jusqu'à des altitudes pas possibles (réalisé sans trucage). Bien sûr, on a connu trois jours de neige un mois plus tôt, mais les températures sont reparties à la hausse (ce qui personnellement m'arrangeait car le chauffage était en panne au bureau... et à la maison on vivait coupure d'eau chaude sur coupure d'eau chaude) Fin février 2016: on sort le t-shirt A la mi-janvier 2016, changement de décor. La neige s'est enfin décidée à descendre jusqu'en plaine (on a failli attendre). Mais rassurez-vous, le dernier week-end de février, on sortait les manches courtes, tellement il faisait chaud! Tout ça nous a valu des lumières sublimes et des contrastes saisissants, mais ça ne faisait pas le beurre des stations de ski...

Mes premiers 1000 mètres depuis des semaines

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Après six semaines sans montagne pour cause de blessure, j'ai l'impression d'avoir raté quelque chose. Première surprise, sur un de mes parcours forestiers préférés, je tombe sur un parterre de jonquilles. Les arbres sont en train de se couvrir de jeunes feuilles, tout reverdit: quelle différence avec le tout début du mois de mars! D'un coup, d'un seul, je découvre que c'est le printemps. Il est temps que je m'y remette: dans moins de trois mois, un sacré morceau de trail m'attend. Et ce n'est pas gagné d'avance car, cette côte que je franchissais presqu'en bondissant, voilà que je l'attaque d'un pas lent, soufflant fort, exténuée. Puisque c'est comme ça, je décide de changer la sortie prévue pour une montée en mode rando: il faut que je m'y remette, aux bosses. Par une journée pluvieuse-mais-ça-va-vers-le-beau, j'attrape mon sac, mes bâtons et j'y vais. Tournant le dos au lac, c'est parti pour mes premiers 1...

Ces blessures qui font partie de la vie

Il y a eu ce déséquilibre, cette sensation que le pied partait en rotation et ce crac, coincidant avec une douleur fulgurante, du bout du pied au milieu du mollet. Je me rattrape à un tronc. Premier examen: est-ce que j'arrive à poser le pied? Oui. Cela fait un mal de chien mais oui. Allez, un pied devant l'autre, tu peux le faire. C'est bien. Maison. Glace. Et puis les émotions. La tristesse. Le sentiment d'impuissance. Je décide de faire face à la réalité: oui l'accident s'est produit. Peut-être ces chaussures étaient-elles trop souples. Bien sûr j'ai eu un moment d'inattention et oui j'étais crevée. Le fait est que ça s'est produit et que je ne peux pas revenir en arrière. J'envoie un mail aux organisateurs de la course du lendemain. J'annule aussi un cours de ski. Voilà c'est fait. Direction les Urgences. Le diagnostic est "bon": pas d'arrachement de l'os. "Juste" le ligament. Retour maison. Glace....

Ces raccourcis qui valent le détour

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Le chemin du raccourci, ça vaut le détour! A force de sillonner ma région, fort heureusement en pente, à la recherche de dénivelé, je n'en finis pas de tomber sur des coins insolites, charmants, bucoliques,  ou même glauques car on ne peut quand même pas gagner à tous les coups. Il ne se passe pas dix jours sans que je m'écrire "ça alors, je n'étais jamais passée par là!" Vous l'aurez compris, je ne suis pas forcément une adepte de la routine ni de "toujours la même boucle". J'adore découvrir de nouveaux coins, quitte parfois à me perdre un peu (comprendre: me planter magistralement parce que j'ai oublié la carte). Une de mes spécialités a longtemps été: "ce chemin forestier doit mener à la crête" Manque de bol, le raccourci est en fait un monumental détour. C'est peut-être ce qui explique certains écarts entre l'entraînement programmé et la sortie réalisée: on n'est quand même pas à 10 km près, ou bien? Au cours...

Free to run: courez... au cinéma

Par les temps qui courent, je ne suis pas contre un petit air de liberté. Le réalisateur Pierre Morath en fait souffler un grand au cinéma, qui donne envie de chausser aussitôt ses baskets. "Free to run" est plus qu'un documentaire. C'est un concentré d'émotions, le portrait d'une époque et une ode passionnée à la course à pied. Témoignages inédits, images d'archive jamais visionnées, séquences chic et choc: la bonne nouvelle, c'est que ce bijou de documentaire sort en salle. Comme dit mon homme (qui ne court pas) en voyant le lancement: "même à moi, ça me donne envie de le voir". Parce que cela fait du bien de voir et d'entendre des femmes et des hommes qui se sont battus pour leurs droits. Le droit à courir des marathons pour les femmes, le droit à vivre de son sport pour les athlètes. Le droit, pour toutes et tous, à pouvoir courir hors des stades sans être considérés comme de gros pervers (mais si!). Vous lirez sans doute des tas...

La tentation de la couette

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Ce soir-là je suis un peu en retard à l'entraînement et je me hâte sous une tempête de neige. A chaque fois, par des temps pareils, je suis étonnée au vestiaire de trouver autant de gens, même si ce n'est pas la foule des grands jours.  Une des meilleures coureuses du club, et des plus assidues aux entraînements, avoue en riant qu'elle a été très tentée, sur l'autoroute, de passer tout droit et de rentrer chez elle. Quelle motivation ne faut-il pas avoir pour "y aller quand même" alors qu'on sait qu'on va trouver une météo exécrable? Pour la première fois de la saison, la neige est descendue quasi jusqu'en plaine. Un vent violent nous fouette, de face. A l'échauffement, j'ai froid et je ne vois plus rien. On rigole dans le peloton en signalant que le radar de la météo annonce une accalmie vers 20h30. Puis l'entraînement suit son cours, après un parcours de cross fait plusieurs fois, on rentre en papotant, une douche et c'est le ni...